What is your one favourite poem?
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This poem is really repulsive, but I can't say how/why. It's like watching someone suck themselves off.
Actually, it's like watching someone try to suck themselves off but they can't quite reach.
edgar poe - raven
charles bukowski - bluebird
nobully
Not detached and ironic enough for you, eh?
>posts some spic shit
Trump won, you have to go back
And did those feet in ancient time,
Walk upon Englands mountains green?
And was the holy Lamb of God,
On Englands pleasant pastures seen!
And did the Countenance Divine,
Shine forth upon our clouded hills?
And was Jerusalem builded here,
Among these dark Satanic Mills?
Bring me my Bow of burning gold;
Bring me my Arrows of desire:
Bring me my Spear: O clouds unfold!
Bring me my Chariot of fire!
I will not cease from Mental Fight,
Nor shall my Sword sleep in my hand:
Till we have built Jerusalem,
In Englands green & pleasant Land
...
>tfw people actively dislike an entire form of art
probably Prufrock, it's an obvious pic, but I stand by it
LE DIEU DES BONNES GENS
Air : Vaudeville de la Partie carrée
Il est un Dieu ; devant lui je m’incline,
Pauvre et content, sans lui demander rien.
De l’univers observant la machine,
J’y vois du mal, et n’aime que le bien.
Mais le plaisir à ma philosophie
Révèle assez des cieux intelligents.
Le verre en main, gaîment je me confie
Au Dieu des bonnes gens.
Dans ma retraite où l’on voit l’indigence,
Sans m’éveiller, assise à mon chevet,
Grâce aux amours, bercé par l’espérance,
D’un lit plus doux je rêve le duvet.
Aux dieux des cours qu’un autre sacrifie !
Moi, qui ne crois qu’à des dieux indulgents,
Le verre en main, gaîment je me confie
Au Dieu des bonnes gens.
Un conquérant, dans sa fortune altière,
Se fit un jeu des sceptres et des lois,
Et de ses pieds on peut voir la poussière
Empreinte encor sur le bandeau des rois.
Vous rampiez tous, ô rois qu’on déifie !
Moi, pour braver des maîtres exigeants,
Le verre en main, gaîment je me confie
Au Dieu des bonnes gens.
Dans nos palais, où, près de la Victoire,
Brillaient les arts, doux fruits des beaux climats,
J’ai vu du Nord les peuplades sans gloire
De leurs manteaux secouer les frimas.
Sur nos débris Albion nous défie [1];
Mais les destins et les flots sont changeants :
Le verre en main, gaîment je me confie
Au Dieu des bonnes gens.
Quelle menace un prêtre fait entendre !
Nous touchons tous à nos derniers instants :
L’éternité va se faire comprendre ;
Tout va finir, l’univers et le temps.
Ô chérubins à la face bouffie,
Réveillez donc les morts peu diligents.
Le verre en main, gaîment je me confie
Au Dieu des bonnes gens.
Mais quelle erreur ! non, Dieu n’est point colère ;
S’il créa tout, à tout il sert d’appui :
Vins qu’il nous donne, amitié tutélaire,
Et vous, amours, qui créez après lui,
Prêtez un charme à ma philosophie
Pour dissiper des rêves affligeants.
Le verre en main, que chacun se confie
Au Dieu des bonnes gens.
Multas per gentes et multa per aequora vectus
advenio has miseras, frater, ad inferias,
ut te postremo donarem munere mortis
et mutam nequiquam adloquerer cinerem,
quandoquidem fortuna mihi tete abstulit ipsum,
heu miser indigne frater adempte mihi.
nunc tamen interea haec, prisco quae more parentum
tradita sunt tristi munere ad inferias,
accipe fraterno multum manantia fletu
atque in perpetuum, frater, ave atque vale.